Venue d'un visage (2)
Bien sûr qu'ils sont là, qu'ils restent là. Ils logent dans le fond, au chaud, glissés parmi les grand plis corticaux; ceux que je connais, ai connu, toujours; ceux que je croise, ai croisé, parfois; ceux que je suis, ai été, bien sûr; tous ceux qui me portent, me supportent, pèsent sur mes épaules. Ma solitude fourmille de projections de mémoire, éclats nets, bouillonnements précis, gouttes tronquées, vapeurs effilochées... Les êtres approchés créent, se créent, se dispersent, dispersent tour à tour.