Droit de cité
Silence on tourne
Les arbres, les fenêtres. Les arbres dressés, nus face aux fenêtres écarquillées qui défilent. Leur enlacement colle à la peau frémissante de chaque graine d'image.
Alors moi, photographe et lecteur d'images, pour une fois j'hésite.
Arbres-objets ? La ville déshabille les arbres, les décortique petit bout par petit bout jusqu'au résidu sec de leur ultime humiliation, du refus de l' essence de leur vraie existence?
Arbres séducteurs? les arbres fendus de sourires ont le levier bien en main pour capturer la ville. Une leçon de vivant pour faire saisir l'esprit unique de leurs corps?
J'hésite mais j'ai déjà choisi. L'arbre, ce séducteur à défendre, m'a conquis bien avant les autres.