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morphisme

Morphisme

4 Février 2014 , Rédigé par Jean-Louis Bec (photographies et textes) Publié dans #Morphisme

La série Morphisme appartient au onzième groupe de séries. Ce groupe traite de la ville, de ses bâtiments, de ses espaces libres, de ses entassements, de ses hauteurs. La série Morphisme s'intéresse au devenir de la ville pendant la nuit et tente de cerner son visage nocturne. Que nous apprend-elle de sa fausse obscurité, que nous suggère-t-elle?

Autres séries de ce groupe présente sur ce blog: L'attente des fissuresLe silence traversé.

Pour avoir une vision complète de la démarche suivie par ce blog, connaître les liens que présentent les différents groupes de séries entre eux et ceux qui le rattachent au blog "Natures cachées", se référer à la page DEMARCHE dans la colonne de droite.

 

 

Morphisme

 

La nuit est métamorphose.

Elles est naissance, mort, renaissance, une course inépuisable qui nous percute, nous inquiète, nous séduit parfois jusqu'à nous révulser.

Sinusoïde sombre, elle s'insinue, malmène, malaxe.

Le ciel, les gens, les villes, tout.

Elle joue en se jouant de tous, gomme, rajoute, dissimule, pose un éclairage neuf, montre et abolit, les apparences, les différences.

Invente.

Quand elle crée, recrée, l'ombre dans l'ombre n'est alors plus une ombre.

Le profond transparaît au grand jour, lui si transparent quand il nous habite comme il habite nos villes, quand il court sans fin dans nos artères communes, nos organismes urbains.

La nuit, nous sommes des solitudes.

Apeurés, reclus, ou monstres jouissant de l'être.

Monstre et peur du monstre liés dans une même boîte noire.

Nous parcourons le profond des réseaux souterrains, les miasmes et les impasses des cerveaux, têtards aux pensées pulsionnelles, gavées de secrets mal gardés.

Nous, la ville, embarqués hors des contrôles routiniers, dans les flux soujacents des angoisses et des désirs.

La nuit est mutation, déstructuration, restructuration.

Une nature recomposée par des poussées nocturnes qui malmènent et confortent.

Si les photographies captent, révèlent, elles vivent aussi au gré de ces divagations qui broient, dénaturent, décousent.

Au coeur de chaque image les pixels se désolidarisent, s'en vont, dispersés dans la nuit, leur unité en berne prête à se retrouver, plus loin, ailleurs, différente.

Le grain de l'image tient de cette réalité, le flou, de cette hésitation, le contraste, de cette dureté des choses toujours en voie de recomposition.

Qui sommes nous la nuit? Nous, nos villes, nos images, entités transformées, recrées, libérées, liées dans une même et absente logique.

 

Morphisme

 

les arbres passent

sur leur vie tronquée

buisson en tête

décortique la nuit

la sève de mes jours

et leurs rues sans adresses

 

le futur a une poignée d’ombre

pour saisir les deux mains

 

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Morphisme (1)

4 Février 2014 , Rédigé par Jean-Louis Bec (photographies et textes) Publié dans #Morphisme

Morphisme (1)

 

la lumière brisée

referme la fenêtre

dans la ville

grince la bascule du monde

la gestation enflée

roulée dans ses métamorphoses

de chaque point de ton visage

coule un front à cornes sombres

dans chaque point de ton visage

se défont une rue

un rire en coins

d’ombres

 

Morphisme (1)
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Morphisme (2)

10 Mars 2012 , Rédigé par jlb(photographie et texte) Publié dans #Morphisme

Morphisme (2)
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Morphisme (3)

6 Mars 2012 , Rédigé par jean-louis bec Publié dans #Morphisme

Morphisme (3)

 

le jour sombre

le pas lumineux

flotte

l’incarnation bouscule

la muraille de l’ombre

 

la pierre au cœur nu

s’enracine

dans l’homme

la fuite s’impatiente

sur des bouts de nocturne

 

Morphisme (3)
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Morphisme (4)

20 Septembre 2011 , Rédigé par jlb (photographie et texte) Publié dans #Morphisme

Morphisme (4)

 

l’impalpable nous cible

un trait nous recompose

écorce des jours

où se corse la nuit

à perte de velours

sur un élan de sombre

 

le sommeil

crisse le long des rues

des songes

grondent de la gorge

ces vagabonds

nous tirent

à vue

dans le fond de leur mine

où se creuse le monde

 

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