Venue d'un visage (2)
Puissant, incontournable, l'air gagne en densité. Le temps aussi. Il se penche, se contracte, tout en frémissements et légère fusion organique. Entre nous les mots tombent chacun de leur côté, bouches cousues, sens par dessus tête. Plus rien d'autre ne peut arriver que l'agitation des rouges mordus d'impatience en bordure des lèvres.
La balance des bras au sommet de nos souffles; la perte du réel dans chacune de nos brillances. Et tous nos jours rassemblés, inséparables; la lenteur de l'histoire où demeurer enfin sans que rien n'aille jamais plus vite qu'un vertige étendu, sans terre et noyé de galaxies.