Venue d'un visage (2)
Toi absente pour un temps, je tiens l'éloignement et son goût de fer de cisailles. Je tiens l'éloignement et ne peux le lâcher. Je le regarde croître jusqu'à masquer la vue, la perdre, la jeter dans cette grande ouverture. j'étouffe en embrassant un oxygène trop neuf, trop froid. Et j'attends la roue magnifique aux rayons aiguisés où se piquent les heures.
Comme la mélodie étrange, envoûtante et continue de mes songes posés contre les tiens, des ondes chaleureuses filtrent à mots couverts dans chacune de mes paroles adressée au monde. Le regard se répand, s'élargit, répond à tout par la lumière d'un oeil jeté en avant, décidé à saisir les flux incessants et les circulations rapides de ce qui tourne, retourne vers l'accord harmonieux entre les hommes. Les songes enlacés enlacent avec eux le reste du monde.