Venue d'un visage (2)
Le hasard tire ses fils, joue de leurs vibrations souterraines, renvoie par-ci par-là une chanson du bout des lèvres. Sur chaque bout de trottoir je frôle parfois sans le vouloir vraiment le souffle chaud d'une chevelure voyageuse.
J'ouvre, aime, respire. Plus rien ne contredit la présence enivrante du plan large, du flou bouillonnant où marche le chemin dans la prégnance des courses solaires. Et je prends de face une grande part de l'étoile et son lointain, ma bouteille à la mer en fond de poche, pleine jusqu'au point aveugle de songes dérivants.