Le silence traversé
c’est une respiration froide
l’étirement figé d’un hiver
bien fermé
une image s’arrête
accoste le présent d’un navire allongé
désigne son attente
où s’alourdit la ville
l’immobile attaché à toutes choses
sa blancheur qui ne fait que des ombres
et n’en fait qu’à sa tête
ces têtes de brume
où les hommes arrimaient
leurs profils de départ
le port corseté
la ville
maintenant en manque d’hommes
polit
longuement de ses courbes
l’os blanc de l’attente