La mécanique des arbres
Echo
des ombres cristallines
nous versent des regards neufs
un tremblement une fêlure
ma voix commence à dire
la haute profondeur
des arbres écorchés
tout cet écroulement
des lumières sensibles
j'entends dans la vision d'un habit de métal
le chant des survivants
espace soulevé par tous les immobiles
celui des cris et des haines
des luttes et des combats
une image me porte
et je donne mes yeux
resserré dans mon tronc
tendu de fibres sombres
coup d'horizon
long cheminement
des lianes déliées
le flottement battant
la sinusoïde heureuse
sa traîne bourgeonnante
couleur de l'altitude
alors suivre le tumulte le vrai
le pur d'une vie qui s'étire
et enterre d'un trait
le plein du monde creux
des mécaniques
une image me quitte
vole haut d'un seul sourire
un songe me bouscule
l'horizon métallique peut alors s'effacer
la terre le ciel se réunissent