Annonce de parution: La forêt sur le vif
Disponible sur Amazon.fr, à la librairie Sauramps comédie de Montpellier ainsi qu'à la librairie Tapuscrit (7 rue Raoux, 34000 Montpellier).
Vous pouvez aussi le commander en me contactant à l'adresse mail jlbec@orange.fr ou par les messageries de FaceBook (compte Jean-Louis Bec) ou d'Instagram (compte becjeanlouis).
"La forêt sur le vif" est un ouvrage constitué de trois séries photographiques avec textes issues de la démarche "Natures cachées" (voir blog http://jlb-naturescachées.over-blog.com proposé dans les liens). Le sujet traite principalement des arbres vivant côte à côte. "Des arbres qui avancent sans marcher, sans se déplacer, qui déplacent des montagnes en toute discrétion, qui sont là, d'une présence forte ancrée à la terre les uns avec les autres, les uns pour ou contre les autres, qui échangent, parlent, se protègent ou se nuisent. La forêt qui porte, anime, alimente aussi en nous la force et le désir de voir, de savoir, d'imaginer."
21x16 cm, 92 pages, 57 photos, 4 textes, 15 euros.
Actualité
"Photomontage", recueil de nouvelles mêlant angoisse et photographie paraît le 21 décembre... Suivre le lien ci-dessous pour accéder au site de IS Edition, avoir un aperçu de l'ouvrage, en découvrir un extrait et le commander. Merci et bonne lecture...
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Photomontage - - Jean-Louis BEC (EAN13 : 9782368452707), IS Ebooks | La librairie de IS Edition
Photomontage - - Jean-Louis BEC (EAN13 : 9782368452707)
https://www.is-ebooks.com/produit/168/9782368452707/photomontage
"Photomontage" est un recueil de sept nouvelles où se rencontrent Photographie et Fantastique. Une façon de pousser la Photographie hors de ses limites pour en révéler au mieux certains de ses aspects et de ses caractères. Chaque nouvelle est une fiction susceptible de poser question à la nature de la Photographie sur un plan analytique et théorique. Le fantastique permet, à partir de scènes totalement fictives et donc éloignées, à priori, de toute réalité, de se rapprocher au mieux d'une pensée cherchant à cerner certains fondamentaux photographiques.
Les sept nouvelles traitent, bien sûr, de sujets différents, d'intrigues différentes. Toutefois elles sont bâties à partir de dénominateurs communs.
Ainsi toutes se réfèrent:
- Au portrait: définition / fonction / impact / portrait physique et psychologique / portrait révélateur de l'être / réaliser un portrait, un autoportrait / être portraitisé / manipuler quelqu'un par le biais de son portrait / être manipulé par le biais d'un portrait /définition d'un moi virtuel faisant appel au portrait / fonction du portrait dans la mémoire/ le portrait, partie intégrante des êtres /
- Au lien entre Photographie objective et subjective: implication personnelle du photographe / fonction de l'inconscient et prise de vue / lecture personnelle de la photographie / entre objectivité et subjectivité /
- A la mémoire: son univers photographique / mémoire amplifiée méthodologiquement / mémoire recrée, en partie inventée / fuir la mémoire / accepter l'oubli /
- A la mort: disparaître / faire disparaître / assassiner /simple présence de la mort/ retour du mort / saisir la mort en action par la Photographie / fantômes /
- A la séparation explicite de l'âme et du corps: lien entre l'âme et la Photographie / lien entre le corps et la Photographie /
- A l'"apparition" : dimension fantastique / fantômes et autres "être brumeux" / portrait photographique / être virtuel et surnaturel /
- A la manipulation: photo manipulatrice / photo manipulée / appareil photo manipulateur / manipulation par le biais des prises de vues / manipulation par le biais des lectures d'images / traitement d'images et magie noire apparaissent comme des outils finalement liés /
Les nouvelles partagent également en commun des éléments narratifs qui permettent de considérer l'ensemble du recueil comme un montage sur la photo, un "photomontage". Par exemple la présence de "grands yeux ouverts" sont présents dans les nouvelles 1, 4 et 5. "Des êtres brumeux" sont présents dans les nouvelles 2, 4 et 7. Cet effet de répétition entre nouvelles indépendantes permet de resserrer les liens entre elles et de maintenir le lecteur dans un climat de continuité.
Venue d'un visage (2)
La série Venue d'un visage 2, dont est présenté ici un large extrait, reprend à son compte certaines images de la série Venue d'un visage effectuée durant un court voyage berlinois en juillet 2011. Pour retrouver cette première série, en découvrir la démarche, le texte d'introduction et les photographies, cliquez sur le lien ci-dessous.
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venue d'un visage - Images Prises Aux Mots
La série Venue d'un visage appartient au douzième groupe de séries. Si ce groupe ne néglige pas l'approche personnelle, intimiste même, il s'intéresse en premier lieu aux personnes présentes...
http://jeanlouisbec.over-blog.com/tag/venue%20d%27un%20visage/
Dans la première série des photos berlinoises, les photographies étaient associées en diptyques de façon à créer des scènes fictives mais représentatives de la ville et de ses citadins, tout en faisant naître parallèlement le récit d'une vision urbaine personnelle. Cette série a été nommée Venue d'un visage en référence au visage de la ville.
Cette seconde série porte le même titre mais s'appuie sur la venue du visage d'une personne qui, d'abord aimée, s'éloigne ensuite sans retour. Chaque photo est ici accompagnée d'un texte court. Le texte, né de la lecture de l'image, tente de dire quelque chose à son sujet, lui emprunte des éléments visuels, émotionnels. Pourtant, chaque texte n'est pas totalement né, issu de l'image. La lecture donc l'interprétation d'une photographie reste profondément subjective ; elle s'appuie généralement aussi sur des éléments psychiques déjà en place de façon active au moment de la lecture des signes de l'image. Lecture orientée donc. Peut-on alors faire dire ce qu'on souhaite à une image, principalement sur le plan émotionnel ? On ne perçoit bien que ce qu'on veut bien percevoir, que ce qu'on est prêt à percevoir ; on n'interprète que ce qu'on veut bien interpréter.
Après avoir écrit une quarantaine de textes d'après un nombre équivalent de photographies, je me suis rendu compte qu'en lisant ces derniers d'une seule traite, il suffisait d'en changer l'ordre et de rajouter quelques mots par-ci par-là, par exemple faire apparaître un "je" ou un "tu", pour faire surgir une histoire, du moins un semblant d'histoire cohérente. Ainsi, les textes que j'avais écrits photo après photo de façon discontinue dans le temps puisait, sans que j'en ai eu réellement conscience, tous à la même source pour, à quelques exceptions près, construire l'ébauche d'une histoire d'amour. La lecture des images avait donc bien été influencée par des éléments personnels à moitié vécus, à moitié fictifs, mais assez forts, assez présents en mémoire, assez stimulants pour l'imagination pour qu'ils se posent sur les photos berlinoises et imposent de les commenter à leur guise. Je peux même avancer, a posteriori, que ces éléments là flottaient déjà à la surface de mon esprit au moment déterminant du choix des photos impliquées ultérieurement dans l'écriture... Les liens entre les images et les mots étaient, sans aucun doute, déjà présents avant de naître.
Venue d'un visage (2)
C'est dans la rue, bronche souvent encombrée d'un poumon trop étroit, où tous se suivent, se croisent, où les regards sont portés au pas de charge, où les gestes nagent, se coulent en foule, où tous les passages sédimentent, s'effacent, dans une compression du temps toujours réamorcée, que flottent aussi des accrochages tendres, des liens qui s'aimantent, frottements, flottements des pensées d'altitude. Loin des éloignements qui aspirent le vide, des paroles aiguisées au fer d'une bave toxique, de l'asphalte collante de l'indifférence noire, le suivi de parallèles obtuses et mécaniques, toutes les vitres dures bien martelées autour des sans-coeur, des sans-vue... La rue, une bronche encombrée par le trop plein et le trop vide des rencontres possibles.
Tous les jours je cueille dans les éclats de la vitre quelques morceaux du puzzle des paysages décousus ou déchirés par la ville. Tous les jours je les maintiens là, contre moi, comme des voiles minces où mon regard s'égare. Et tous les jours je cueille, recueille, dans les éclats de la vitre, des fragments de ce visage espéré que ma nuit seule sait assembler depuis longtemps.
Venue d'un visage (2)
C'est un coin vert de la ville où croissent des mains ouvertes, où la lumière boit, se donne, ondes liantes où s'invitent, dans chaque bribe d'espace, des corps, des coeurs déverrouillés. Des têtes aussi, ces premières arrivées et souvent dernières à folâtrer y volettent lumineusement.
Un jour de soleil souterrain, de jaune lumineux et de coque de fer vibrante jusqu'à frôler l'éclosion, un jour où les voix s'évaporent tout autour, que mes visions s'emparent de leurs restes pour dresser la silhouette d'une éblouissante errance, la lecture soudaine, nette, clairvoyante, du possible essentiel d'une rencontre.