morphisme
Morphisme (22)
dénivelé de grandes zones d’ombre
une vibration rampe
tend le miroir
signale
la tête souterraine
le glacé d’un trait saillant
flèche de nuit
dans le courant des veines
de longs murs m’encerclent
de leurs yeux noirs
plus tard
dans le crissement des ombres
je nagerai
jusqu’à sortir de moi
tranches de vie
le jour puise à la nuit ensevelie
le jour évanoui s’épuise en nuit
une fusion anti-personnelle
s’annonce parfois
lourdement fermée
Morphisme (24)
la lumière en bouche
se craquèle
des phrases sur le sol
se frôlent
et se dispersent
sève nocturne
d’autant de déchirures
le lendemain
d’une traîne
sans lune parfois
ne te reconnaît plus
le soir
dépose mes visages
je la suis
autant que je suis elle
pion noir
des jeux de dames
la rue pousse vers moi
le sombre délié
des allures incertaines
je suis la brûlure
du sommeil
un corps fondu
pourfendu par l’espace