La mécanique des arbres
hors
il est là partout
le cadre mécanique ronge le fond des yeux
désaxe
les rondeurs du globe
la course muette
de sa langue vibrante d'infini
affranchie du grand noir
arbre
claque
les regards
reprends là
tes forêts
et sème au loin le futur
à grande vitesse
verte et sombre
donne la main
au bois
épanche des nervures
nuée croissante des hauteurs
d'un chaos vertical
la lumière chlorophylle
vit nue sans mur et sans fenêtre
Droit de cité
A mes souhaits
Le parfait de la rondeur de la Terre chute quand elle s'élève trop construite, quand elle aspire à des hauteurs de bâtiments avec trop de hauteur, quand elle étire ses fibres lisses pour tisser, d'un sommet fermé comme d'un effondrement d'arbres, sa rupture d'orgueil avec le ciel.
Ce béton planté là, ce bâtiment, ce dé à en découdre que je désigne et tiens au bout de mon doigt, je pointe et révèle pour lui la grande patience des brindilles, l'espoir des feuilles et des branches mutilées de l'arbre meurtri à ses côtés.
Je pointe cela avec l'espoir du retour de l'unité des choses, quand le choix du mieux vivre couvrira enfin l'édifice de la chaleur frémissante de branches toutes fraîches.